[ARTICLE] Quel rapport entre exercer la Voyance Professionnelle et Tenir un Restaurant ?
Quel genre de praticien êtes-vous ?
Ceux qui me connaissent savent que j’aime les métaphores culinaires.
Imaginez, vous êtes un cuisinier avec 10 ans d’expérience.
Aujourd’hui, vous ouvrez votre propre restaurant.
1. Quel genre de restaurant allez-vous ouvrir ?
2. Quel genre de cuisine allez-vous faire ?
Il y a plusieurs possibilités.
On peut faire dans la sandwicherie et la vente emportée ?
Vous travaillerez surtout le midi avec une clientèle professionnelle. Implantez-vous dans ce cas dans un quartier d’affaire, dans une gare ou un centre commercial.
Mais peut-être on développera un restaurant traditionnel basé sur ses origines culturelles ? Crêperie bretonne ou potée auvergnate, gastronomie italienne, ou asiatique ou mexicaine : un quartier de centre-ville pour une clientèle du soir pourrait très bien fonctionner.
De la cuisine gastronomique ? Vos plats sont composés de produits rares et chers ? Dans ce cas, vos menus seront hauts de gamme et votre clientèle tout sauf populaire.
Quel rapport avec la voyance et les arts divinatoires ?
Développer une pratique professionnelle c’est un peu comme ouvrir et développer un restaurant.
Il y a beaucoup d’analogies…
Dans certains restaurants, pour préserver la qualité du service, on ne prend pas plus de 25 couverts. Si le restaurant est bien placé ou s’il est bien réputé : il sera vite complet.
Mais il y a l’inverse aussi.
Vous savez ces bouis-bouis mal éclairés sans personne à l’intérieur et dans lequel on n’a pas du tout envie d’entrer. Là, si vous mourrez de faim on vous servira à manger… mais avec quelle qualité de nourriture ?
Et bien parfois c’est une belle surprise : malgré la devanture crasseuse et les néons blafards, derrière les fourneaux c’est un cuisinier hors pair qui vous régale.
S’il améliorait un tant soit peu sa présentation : il cartonnerait au lieu de végéter à nourrir les paumés du coin.
Et puis il y a les fast-food.
On s’y presse parce qu’il n’y pas d’attente. Oui vous êtes servi.e rapidement mais vous avez faim au bout de 2h.
Limite, il faut y retourner.
Ou alors les ingrédients sont d’une qualité tellement nulle que vous en faites une indigestion.
Vous vous demandez quel rapport il y a avec la pratique professionnelle et les métiers de la voyance ?
Ok, ici vous ne faites pas à manger mais les problèmes qui se posent sont à peu près les mêmes.
Ces similitudes pourraient se résumer à la question du cadre éthique et déontologique que l’on se donne pour exercer ses consultations ?
Est-ce que vous travaillez à la chaîne comme on vend des sandwiches à des clients pressés qui font la queue jusque dehors parce que ce n’est pas cher ?
Si oui, vous serez fatigué très rapidement et usé par des consultants irrespectueux et capricieux.
Et vous prenez un risque : rogner lentement votre propre qualité de travail comme certains qui troquent le fait-maison pour le tout-prêt industriel ni vu ni connu…
Allez-vous préserver la qualité à la quantité ?
Dans ce cas, votre réputation vous obligera à avoir des délais d’attente, ce qui ne conviendra pas à tout le monde.
L’accepterez-vous ?
Dans ces restaurants réputés, des clients exigeants et surement très affamés font parfois des scandales pour dîner là quand même. Mais bien souvent, ça ne se passe pas très bien : mal installés, ils attendent longtemps, se plaignent qu’il manque certains plats de la carte et jugent encore la note trop salée…
Quand on pratique de manière professionnelle, on rencontre ce genre de consultants exaspérés pour qui le moindre soucis est une urgence absolue.
Un praticien trop gentil qui ne dispose pas d’un cadre professionnel clair, acceptera de remplir les trous de l’agenda pour ces consultants tellement pressés.
Malheureusement, bien souvent, cela donnera des consultations insatisfaisantes pour lui et le consultant. Fatigue, manque d’engagement génèrent toujours un risque d’erreur important.
Et puis si vous êtes un excellent praticien ?
Bienveillant, talentueux, altruiste, pensez-vous que vous pourrez vous développer en vous excusant d’exister ?
Comme ce cuisinier génial qui officie dans un gourbi que tout le monde fuit simplement parce que c’est moche, vous devrez soigner votre présentation et éviter les excès de modestie.
Autrement vous resterez dans l’ombre de ceux qui prennent toute la place et toute la lumière mais sans avoir la compétence.
Je pourrais poursuivre les analogies de ce genre sur des pages et des pages mais c’est assez pour cet article.
Aujourd’hui je voulais juste attirer votre attention sur cette question de cadre trop souvent ignorée par les gens qui se lancent professionnellement dans la voyance et les arts divinatoires.
Pour développer un restaurant, ça ne suffit pas de savoir bien cuisiner.
Pour développer une activité professionnelle de consultation, ça ne suffit pas d’avoir de l’intuition et de savoir lire très bien quelques cartes.
Tôt ou tard il faudra se poser ces questions :
- Qu’est-ce que je prétends faire dans mes consultations ?
- Pour qui ?
- Pour combien ?
- De quelle manière ?
- À quel endroit ?
- Et pourquoi ?
- Et qu’est-ce que je ferai si je me trompe ?
- Qu’est-ce que je dirai si face à quelqu’un je ne vois rien ?
Cela s’appelle le cadre professionnel et c’est l’objet de la dernière formation en ligne sortie. C’est un beau succès car plus de 80 personnes ont rejoint le programme à la date de cette fin février 2021.
C’est la preuve que le monde de la voyance se renouvelle. Aujourd’hui, les gens ne se lancent plus comme ça parce qu’ils ont quelques dons ou lu le Tarot pour les Nuls.
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À le semaine prochaine et bon appétit bien sûr !
Alexis.