Comment poser des questions aux arts divinatoires ?
“Si je disposais d’une heure pour résoudre un problème et que ma vie en dépende, je consacrerais les 55 premières minutes à définir la question appropriée à poser, car une fois cela fait, je pourrais résoudre le problème en moins de cinq minutes” Albert Einstein.
Quel rapport avec les arts divinatoires ?
Oracles, tarots, runes, yi-jing, quel que soit le support utilisé, il ne parle que si on lui pose une question.
Une question bien posée. Voire plusieurs à la suite.
Lorsqu’un consultant expose un problème, le praticien, tel un Einstein de la divination, doit réfléchir aux questions qu’il pose à son support.
La semaine dernière j’ai reçu Thibault. Il venait me voir parce qu’il avait été éconduit par son amie alors qu’il l’avait demandée en mariage !
Thibault était très triste évidement et son interrogation était comme vous l’imaginez : “Est-ce qu’elle va revenir ?”
Une des questions des plus triviales de toute l’histoire de la divination.
Allons soyons sérieux vous ne l’avez jamais posée ?
Moi si…
J’entends son interrogation qui contient ses angoisses et son désir, parfaitement légitimes.
Mais la question que je pose au Tarot n’est absolument pas la sienne.
Surtout pas.
Pourquoi ?
D’abord parce que le Tarot propose autre chose que répondre “oui” ou “non”.
Ensuite parce qu’il faut se décentrer des émotions de Thibault.
Voici les questions que j’ai enchaînées en réalisant plusieurs tirages à chaque fois :
- Comment son amie se projette, actuellement dans sa vie ?
- De quelle manière son amie perçoit elle Thibault ?
- De quelle façon son amie envisage sa relation future avec lui ?
3 questions au lieu d’une seule.
Des questions ouvertes plutôt que des questions fermées.
Mes Tarots m’ont ainsi renseignés copieusement sur la situation et Thibault a bien mieux compris comment et pourquoi il en était arrivé là et ce à quoi, désormais, il pouvait s’attendre.
Tout est dans la question. Dans les questions. Dans l’art de les enchaîner.
Connaître par cœur un support, ses symboles secrets, son histoire, c’est passionnant. Mais ça ne sert à rien si on ne sait pas l’interroger.
Imaginez un menuisier qui se sert d’un marteau pour couper une planche.
C’est ce que je ressens quand je lis certains groupes FB avec des praticiens en herbe qui pataugent dans leur tirages de Tarot ou de Belline… simplement parce que la question est mal posée depuis le début !
Connaître des méthodes de tirages n’est pas très utile. Ce qui compte ce sont les questions que l’on pose.
Peu importe l’oracle que l’on utilise, si les questions sont bien posées, le plus rudimentaire d’entre eux dira toujours des choses intéressantes et justes.
Alors si vous avez une heure devant vous pour traiter la demande d’un consultant, prenez 55 minutes pour définir la bonne question. Les 5 dernières suffiront à faire le tirage et donner la réponse.
Commentaires
Bravo , bel article !
Je suis du même avis sur le temps qu’il faut prendre à penser sa demande aux arcanes.