COVID-19, Pourquoi les Voyants n’ont rien vu ?
Attention, cet article est très long.
Et vous allez peut-être me trouver dur.
Peut-être aussi que cela vous mettra en colère.
Mais si vous lisez jusqu’au bout, vous comprendrez davantage le fonctionnement de la voyance, le milieu des voyants et apprendrez une manière de procéder si la prospective intuitive vous intéresse.
Mais pour commencer, la question posée est :
Covid-19, pourquoi les voyants n’ont rien vu ?
« Parce qu’ils sont nuls ! »
« Parce que les voyants disent de la merde ! »
« Parce que la voyance, ça n’existe pas ! »
Voici le genre de réponses qu’ont peut lire sur des réseaux sociaux ou en commentaire de certaines publications.
En particulier celles concernant les praticiens qui s’aventurent sur le terrain escarpé et glissant des prédictions annuelles et des prévisions mondiales.
C’est vrai, à chaque fin d’année, des voyants plus ou moins connus, et aussi plus ou moins doués pour le faire, se prêtent à cet exercice qui plait beaucoup à un certain public souvent avide de sensationnalisme.
Stanislas Delorme, directeur du guidedelavoyance.com me confiait il y a quelques jours que les prédictions publiées sur sa plateforme (en vidéo ou en article écrit) avaient été (et sont encore) des cartons d’audience.
Pourtant de son propre aveu, on ne trouve dans aucune de ces publications une quelconque mention ou trace de cette crise sanitaire sans précédent qui touche le monde entier.
Alors ?
Les sceptiques de la voyance ont-ils raison de dire :
« La voyance n’existe pas !
La preuve ?
Aucun voyant n’a prédit une crise sanitaire » ?
Et d’ajouter : « À bas les escrocs ! »
Il faut reconnaître que c’est étrange !
Cette crise mondiale qui entraine des morts, une crise économique sans précédent, un confinement jamais vu de la quasi-moitié des habitants du monde : comment un voyant peut-il l’ignorer sachant que cela s’étire sur plusieurs mois et dans plusieurs pays.
Un voyant perçoit facilement ce qui est impactant émotionnellement. Alors comment cette crise est-elle restée apparemment invisible à ceux qui, en fin 2019, ont cherché à décrire l’année 2020 ?
Tendre le bâton pour se faire battre
Il faut le dire : les prédictions annuelles des voyants ne sont pas ce qui se fait de mieux dans la corporation des praticiens.
Si on lit, si on regarde vraiment, la plupart du temps les praticiens donnent du grain à moudre aux adversaires de la voyance et desservent la cause qu’ils veulent défendre certainement.
Pourquoi ?
Parce que la plupart du temps, avouons-le, les prédictions demeurent des lieux communs, des formulations imprécises et pas vraiment convaincantes.
- On annonce des grèves… Oui il y en a chaque année, la belle affaire…
- On prédit la mort d’une personnalité connue, du sport, du théâtre, de la politique… Heu, ben oui forcément : environ 600000 français meurent chaque année selon l’Insee. Il y en aura bien un de célèbre parmi eux.
- On indique des catastrophes naturelles… bien sûr, tous les ans il y a des inondations, une sécheresse quelque part et avec ce fichu réchauffement climatique, c’est ce que tous les experts du GIEC nous prédisent sans Tarot ni oracle…
- Et puis on annonce une crise tous les ans, du chômage, des problèmes économiques… sauf que depuis 1973, c’est comme ça tous les ans à quelques exceptions près.
La vérité est que faire des prédictions annuelles est extraordinairement compliqué et n’est pas vraiment un exercice à faire seul.
Des voyants même très doués s’y sont cassés les dents.
La plupart du temps, l’exercice est en fait une opération de communication publicitaire pour acquérir ou entretenir de la visibilité.
Pour autant l’exercice est très difficile car il exige de prendre des risques pour sortir autre chose que des lieux communs. Et peu osent vraiment…
Parce qu’ils doivent rester crédibles quand même et parce qu’annoncer des choses trop étranges sur le moment ou complètement à rebours sur le coup, peut vous faire passer pour un hurluberlu.
Pour sauver les meubles, une recette consiste à dire suffisamment de choses différentes et à peu près acceptables pour que dans le lot, certaines se réalisent.
Pourquoi aucun voyants n’a « vu » la crise sanitaire ?
D’abord il faudrait leur demander individuellement s’ils ne se sont pas censurés eux-mêmes en percevant quelque chose qui y ressemblait quand même, mais qui leur paraissait tellement fou qu’ils se sont dit qu’ils se trompaient… et se sont censurés…
Il est fréquent de s’apercevoir dans ce genre d’exercice, qu’on avait bien perçu quelque chose… qu’on n’a pas osé dire par manque de confiance en soi, ou peur du ridicule…
Du côté des praticiens qui donnent des consultations, (notamment ceux du groupe des stagiaires de Clevao Formations), plusieurs ont indiqué qu’ils obtenaient depuis des semaines des réponses qui montraient du retard, des délais imprévus, des situations qui s’arrêtent et reprennent plus tard sans comprendre vraiment pourquoi…
Il faut comprendre comment la voyance fonctionne en terme de processus cognitif ce que beaucoup de praticiens qui s’adonnent à ce genre d’exercice risqué ignorent tout simplement.
Je vous explique.
Imaginez que vous êtes début décembre 2019…
… et vous voulez percevoir à l’avance comment va se passer 2020.
Comment faites-vous ?
Si vous essayez d’avoir comme ci comme ça quelques idées, quelques intuitions, il y a de grandes chances que cela ne correspondent à rien.
En fait si ! Cela va correspondre à tout ce que vous savez déjà de 2020 à partir de l’année qui vient de s’écouler.
Que vous le vouliez ou non, un raisonnement inconscient se met en marche immédiatement sans que vous puissiez le contrôler. Il s’agit d’un flux de pensées qui vous fait passer en revue tout ce qui a été marquant en 2019 et aussi les années précédentes.
De manière instantanée, votre cerveau fabrique une espèce de compilation de l’année avec des déductions plus ou moins conscientes sur ce qui se pourrait se passer l’année d’après.
Alors ça : ça n’a rien à voir avec une quelconque voyance.
Cela s’appelle du raisonnement inconscient.
Être méthodique et comprendre comment cela marche
Pour arriver à quelque chose, il faut de la méthode et comprendre que des informations sur quelque chose de futur ne peuvent être perçues que si on met son intention pour percevoir ce quelque chose.
Par exemple, si vous voulez savoir, comment se sentent les français en 2020, vous devez vous poser la question : « ok, comment se sentent les Français en 2020 ? » et être attentif ensuite à tout ce qui vous vient. Vous pouvez poser quelques cartes pour représenter leurs émotions, décoder aussi l’ensemble de vos perceptions intuitives.
Mais vous devez avant toute chose mettre de coté tout ce que vous croyez savoir a priori.
Forcément, en vous posant cette question, vous allez vous dire : « Ok, en 2019, ils se sont sentis comme ceci, comme cela, à cause de ceci ou de cela… »
Et cela va générer des idées, des impressions qui se heurtent instantanément aux « vraies » informations intuitives que vous pouvez percevoir.
Admettons que vous sentiez d’abord ou que vous lisiez dans vos cartes une impression de stabilité suivie tout à coup, d’une sorte de stress et même une sorte de peur imprécise alors que c’est la période des beaux jours.
Ok très bien.
Le processus est tel que votre partie mentale va tout de suite chercher à interpréter ces quelques informations.
Et l’interprétation se fait toujours en fonction de ce que l’on connait déjà, en fonction de son vécu personnel, en fonction de ce que l’on croit savoir, de sa culture générale.
Ainsi comme la majeure partie de l’année 2019 a été mobilisée par la crise des gilets jaunes, peut-être qu’en toute logique, vous allez immédiatement penser : « ça y est ce sont des manifs qui recommencent et comme il y a de la peur, c’est que ça va être encore plus violent que l’année dernière ! ».
Et voilà comment on prophétise une bêtise.
Alors comment faut-il faire ?
Interpréter ce que l’on perçoit est un processus normal qui fait partie du processus de voyance.
Il faudrait éviter d’interpréter, de chercher à donner du sens, à essayer de comprendre rationnellement ce qui est perçu intuitivement.
Mais on ne peut s’empêcher de le faire… C’est la raison pour laquelle, un bon voyant doit travailler sur le contrôle de ses pensées, et être conscient du processus, bien se connaître et comprendre que tout ce qu’il dit est filtré, trituré, commenté par sa partie mentale qui ne cesse jamais de bavarder complètement.
De la méthode, encore, et une bonne connaissance de soi.
Ce que voit un voyant, ce qui sort de la bouche d’un voyant, ce sont des mots, des phrases qui sont des interprétations d’informations perçues sur un sujet donné, sur une question précise, ou sur une intention portée.
Un sujet, une question, une intention, ça peut être quelque chose comme cela :
- « De quoi parle la Une du journal le Monde du 22 juin 2020 ? »
- « Comment est apprécié le président de la république à l’été 2020 ? »
- « De quoi parlent les journaux de manière prioritaire pendant la première partie de l’année ? »
- « Comment est un des plus importants évènements de l’année qui arrive ? »
On peut multiplier les questions et faire des variantes comme :
- « Comment est l’évènement majeur de l’année 2020 sur le plan sportif / sur le plan économique / sur le plan politique / etc. »
Il faudrait multiplier les questions et interpréter le moins possible les perceptions pour créer une mosaïque d’informations non interprétées.
Mais tout seul c’est long et comment ne pas interpréter alors que c’est un processus inconscient et automatique ?
C’est ce qui rend l’exercice des prédictions annuelles si difficile à faire. Les résultats sont trop souvent approximatifs et de nature à ne pas du tout servir la cause des voyants eux-mêmes.
C’est bien pour cette raison que, personnellement, je me refuse à pareil exercice.
En revanche, bien entendu, il est parfaitement possible de travailler sur l’avenir du monde, de faire de la prospective… intuitive.
Voici comment faire.
Le plus grand risque est de prédire des resucées de l’année écoulée et de passer à côté d’évènements aussi majeurs qu’originaux simplement parce qu’ils sont « hors cadre » c’est-à-dire en dehors de ce que le voyant croit connaitre ou imagine possible au moment où il fait l’exercice.
L’idéal est de travailler à deux.
Choisissez quelqu’un qui s’occupe de rédiger une série de questions différentes sur le modèle de ce qui est écrit plus haut.
Chaque question est écrite sur un papier que l’on enferme dans une enveloppe.
Il peut y a voir 20, 30, 50 questions !
Ensuite, vous tirez au hasard une première enveloppe et dites tout ce que vous percevez.
Comme vous ne connaissez pas la question, vous ne pouvez pas interpréter avec des éléments que vous pouvez connaitre.
Parler, écrire, rédiger, tirer des cartes, toutes les méthodes sont bonnes pour donner des informations sur la réponse à la question contenue dans l’enveloppe.
Lorsque vous avez terminé, vous pouvez ouvrir l’enveloppe et prendre connaissance de la question. Il faut alors éviter de chercher à donner un sens trop précis à ce qui a été dit. Mais cette étape, vous pouvez aussi la remettre à plus tard, lorsque vous avez travaillé sur toutes les enveloppes.
Puis vous enchainez avec une deuxième enveloppe contenant une deuxième question.
Et ainsi de suite.
L’exercice peut s’étirer sur plusieurs jours, plusieurs semaines, plusieurs mois.
En vérité, c’est un travail de toute l’année…
Il est long, fastidieux et doit avoir de bonnes raisons pour être fait.
La seconde personne peut analyser, ensuite et avec vous, tout ce qui est dit.
Mais cela fonctionne assez bien.
Un très bon ami à moi travaille ainsi et il y a 1 an, il m’a expliqué quelque chose comme ça :
« Ça se passe pendant une période électorale. On dirait peut-être les présidentielles de 2022. Quelque chose d’inédit se passe à l’échelle mondiale et surprend tout le monde. On dirait une crise économique mais ce n’est pas une crise économique de base. Ça en provoque une mais au départ, ça a plutôt un lien avec quelque chose comme l’environnement. Quelque chose de très grave se passe sur un plan écologique qui retentit ensuite de manière catastrophique sur différents secteurs économiques. Ça évoque des secteurs d’activité qui ferment les uns après les autres et la crise économique résulte de ces cascades de problème. C’est du jamais vu. Il y a en particulier, l’industrie auto, le tourisme, le transport… Ce n’est pas une crise du monde économique et financier comme en 2007. Et c’est précisément à cause de ça que le monde ne voit rien venir… Ça provoque des prises de conscience individuelle au niveau du monde entier. Apparemment, ça touche le monde entier,
c’est grave mais il y a une espèce de bénéfice après. Comme si il y avait le monde d’avant et le monde d’après… En France ça réagit pas si mal que ça par rapport au reste du monde et de manière indirecte ça aboutit à la réélection de Macron qui est vu comme celui qui fait le mieux le job par rapport à tout ça. »
Dans ce condensé beaucoup d’éléments mais notez que les mots « virus », « crise sanitaire » ou même « mort » y sont absents. L’année n’a pas l’air d’être la bonne non plus…
Il est très difficile pour un voyant de dire extrêmement précisément de « Quoi » il s’agit… En revanche, dire « comment est » quelque chose qui se passe est plus facile…