[EXERCICE DE VOYANCE] Le débriefing. Je partage dans cet article quelques extraits pour vous donner quelques clés de compréhension sur la voyance.
La semaine dernière, j’ai proposé un exercice de voyance sur un article de presse aux abonnés à la Newsletter.
Si vous avez loupé cet exercice et que vous désirez le faire maintenant, c’est possible en cliquant ici : FAIRE L’EXERCICE MAINTENANT
Plus de 250 abonnés ont fait l’exercice… Et certains d’entre eux m’ont écrit pour me faire part de ce qu’ils ont ressenti.
Je vais vous partager dans cet article quelques courts extraits et les commenter pour vous donner quelques clés de compréhension sur la voyance.
J’ai reçu 53 e-mails de partage que j’ai lus intégralement et je tiens à remercier ceux qui m’ont écrits.
Pour la plupart, il y avait vraiment de très bonnes choses, voire des éléments excellents.
Pardonnez-moi, je n’ai pas pu répondre à tout le monde mais sachez que je lis personnellement tous les messages qui me sont envoyés. Merci à vous.
Alerte Spoiler : si cet exercice vous intéresse, ne lisez pas la suite car je vais en parler ainsi que de la solution.
Pour faire cet exercice maintenant ou plus tard, cliquez ici .
Ce qui a été le plus frappant dans les messages reçus ce sont les ressentis et les descriptions liés au décor.
Quasiment personne ne s’est senti bien à cet endroit ! Et pour cause il s’agit d’un tunnel dont on achève la construction.
On évoque alternativement des couleurs « sombres », un lieu « étroit et long », « humide ou ténébreux ».
Sabine me dit par exemple : « dès le début du questionnement, je ne me suis pas sentie à l’aise, puis de plus en plus mal à l’aise. J’étais dans un endroit clos assez grand (haut de plafond je dirais) mais pourtant j’avais une envie irrépressible d’en sortir, un grand besoin de prendre l’air. J’étouffais. »
De son côté Évelyne rapporte : « décor sombre, noir, fumée, étouffement, buée, cendre, explosion, odeur de soufre, impression angoissante si je m’y trouvais et malgré ça des sourires sur les visages. Mon dessin : un trou.
Pour Francine : « j’ai d’abord repéré du sombre , de l’humide , du noir , du terreux, puis du froid, du brun, du sombre, de l’humide. Pour les croquis j’ai eu des cercles , des ronds , des trucs comme des cailloux
des tuyaux , puis des tuyaux encore et toujours… »
C’est amusant cette histoire de tuyaux car un tunnel n’est rien d’autre qu’un gros tuyau.
Beaucoup de personnes se sont senties comme enfermées dans des « caves » ou dans « des grottes ».
Un peu comme Romain dont le ressenti est saisissant :
« J’ai ressenti un endroit sombre et étroit. Faiblement éclairé, bruyant. Texture de pierre, de boue, de terre. Ambiance de souterrain, de corridor en pierre, de cave ou de grotte. Odeur de moisie, d’humidité et de fumée comme si on faisait bruler quelque chose par là. »
Évidemment personne n’a indiqué qu’il s’agissait d’un tunnel et plus précisément du moment précis ou les tubes anglais et français se sont rejoints sous les applaudissements des photographes, des ingénieurs et de toutes les équipes techniques qui ont célébré l’évènement. Prouesse technique, architecturale, célébration de la coopération humaine dans ce qu’elle a de meilleure lorsqu’elle construit quelque chose…
Pourquoi « évidemment » ?
Parce que la perception intuitive est quelque chose de très imparfait et soumis à plein de filtres.
Pour arriver à dire que c’est un tunnel, il faudrait reconnaitre, grâce à toutes ses perceptions qu’il s’agit en effet d’un tunnel.
D’ailleurs quelqu’un qui ne sait pas ce qu’est un tunnel (ça existe ?) pourrait très bien ne jamais y parvenir.
On ne décode ce que l’on perçoit qu’au travers de ce que l’on connait…
Les perceptions intuitives sont comme des pièces d’un puzzle qui nous sont envoyées les unes après les autres dans le désordre. Plus il y en a, plus il devient possible de se faire une petite d’idée du genre d’endroit auquel on a affaire.
Mais il est souvent très possible de dériver complètement en réalisant des associations d’idées.
C’est la partie mentale qui supporte mal de ne rien savoir et qui tire ses propres conclusions.
Il fait froid, humide et étouffant ? Hop on se retrouve dans une foret dense et lugubre…
C’est long, droit, humide, et il y a un rapport avec une grande étendue d’eau ? Hop on se retrouve sur une plage.
C’est un lieu fermé, gris, cylindrique et minéral ? Et voilà on se trouve dans le donjon d’une forteresse moyenâgeuse.
Comprenez ce qui se passe : le mental analyse, le mental joue aux devinettes et envoie ses propres réponses sous forme d’idées ou de lieux précis que l’on connait.
Le mental pioche dans ce que l’on connaît pour donner du sens.
Difficile d’éviter cela : le mental ne peut que se domestiquer par un long travail sur soi.
La méditation, le yoga, des techniques de respiration, le travail sur la pleine conscience, l’autohypnose ou la sophrologie sont autant d’outils à utiliser qui permettent cela.
Si le mental envoie souvent des idées un peu fausses, cela signifie qu’il faut aussi apprendre à les repérer. Cela aide à faire le tri dans les pensées.
La clé est en quelque sorte de se contenter d’exprimer ses ressentis sans chercher à comprendre…
Le problème est que la compréhension du phénomène de voyance est souvent très approximative et pleine d’idées complètement fausses. La faute aux voyants eux-mêmes qui racontent souvent n’importe quoi et beaucoup de croyances ésotériques qui nourrissent le folklore.
Car non, une image qui apparait comme un flash très précis n’est peut-être pas à prendre au premier degré.
« Je vois nettement un immense désert gris, il n’y a pas grand monde. Au loin je vois un village de bédouins qui font des travaux et creusent un puits dans une oasis » nous dit Gérard avec beaucoup d’aplomb.
Face à des sceptiques, il serait moqué. En effet l’article de presse ne parle pas du tout de cela…
Et pourtant ! Les images de Gérard racontent quand même quelque chose de notre article, au moins sur un plan métaphorique…
Son idée de désert ne vient pas dans sa bouche par hasard. Il perçoit quelque chose du tunnel sous la manche mais son mental le réinterpère instantanément sans même qu’il ne s’en rende compte.
On est bien dans un lieu immense, on est sous la Manche qui est une grande zone inhospitalière et relativement déserte n’est-ce pas ?
Ses bédouins qui creusent un puits est aussi très amusante : ce sont bien des ouvriers qui creusent le sol.
Pour avoir l’idée de cela (plutôt que d’autre chose), il a forcément perçu des éléments de l’article… comme des pièces de puzzle… De manière instantanée et inconsciente, son mental s’est comme emparé de ces pièces pour décréter que l’image finale correspondait à des bédouins qui creuses un puits. Et de générer cette image dans sa tête comme une vérité.
La perception et l’expression de ce qui est perçu, ce qu’on appelle habituellement « voyance » est un processus cognitif qu’il faut bien comprendre pour améliorer ses performances.
Un voyant (ou un bon medium, ou un bon Channel, peu importe le vocabulaire que l’on emploie) ne peut être bon que s’il comprend comment tout cela fonctionne.
C’est un peu logique en vérité.
Un pilote de formule 1 n’est bon que s’il connaît et comprend comment roule et fonctionne son véhicule. S’il n’a jamais mis les mains dans le cambouis du moteur au moins une fois dans sa vie, croyez-vous qu’il pourra ne serait-ce que participer à des courses officielles ?
Une danseuse ne deviendra jamais une bonne danseuse si elle n’a aucune notion d’anatomie. Comment fonctionnent ses muscles, comment s’articule son squelette ? En connaissant tout cela, une danseuse sera plus performante qu’une danseuse qui n’y connait rien…
Une bonne dose de lâcher-prise.
C’est aussi une clé de réussite.
Comme Mélanie qui se laisse aller :
« J’ai perçu, le froid, la neige, la couleur bleu très présente. Je me sentais pas à l’aise un peu comme étouffé, j’aime pas cette sensation. Ensuite, j’ai vu des casques, ressenti une grosse satisfaction, deux personnes fières d’elles et j’ai noté exploit. Je sais pas pourquoi c’est peut-être stupide mais je voyais une personne faire coucou. »
On porte souvent des jugements sur ce que l’on perçoit… Gare à l’autocensure ! Si on ne comprend pas certains éléments, c’est que le mental est en quelque sorte court-circuité et c’est peut-être bon signe.
« Une personne qui fait coucou… » Non ce n’est pas du tout stupide en effet Mélanie !
Je pourrais passer des heures à commenter tout ce qui m’a été envoyé. C’est passionnant et j’essaie de partager avec vous quelques clés de compréhension au travers des éléments envoyés.
Pour aller plus loin avec tout cela, l’idéal est de se rencontrer lors d’un stage.
Pas le stage voyance qui arrive dans 10 jours. Il est complet. Celui d’octobre ?
À vous de voir, en tout cas je vous garantis que vous effectuerez un bond spectaculaire dans votre compréhension du phénomène de voyance et comment améliorer vos performances !