Les principales erreurs divinatoires : l’imprécision des questions et l’emploi des mots-valises [ARTICLE]
Pour exceller dans l’art divinatoires, il y a des mots à bannir de votre vocabulaire.
Quand on débute avec un support divinatoire, on est souvent très pressé de poser ses premières questions.
On étudie un peu ses cartes, on regarde quelques modalités de tirages et puis on se lance.
Qu’est-ce qui nous taraude le plus en ce moment ?
Cela concerne souvent ce que l’on vit à son travail, dans sa vie affective, ou quelques projets personnels comme vendre une maison ou déménager.
Ainsi on pose souvent ces questions-là :
Mon projet de chambre d’hôte va-t-il bien marcher ?
Ou bien
Serais-je encore malheureuse avec Jean-Pierre l’année prochaine ?
Ou encore
Est-ce que c’est positif pour moi de déménager à Paris ?
La principale source d’erreur, avec les arts divinatoires, c’est l’imprécision des questions.
Vous pouvez connaitre par coeur votre support et avoir conscience de tous ses secrets, si vos questions sont mal pensées, vos tirages amèneront souvent des interprétations complètement fausses pleines de contresens.
Je suis surpris d’ailleurs que si peu d’auteurs et autres formateurs en parlent.
C’est bien beau de connaître par coeur son Tarot, de savoir que sur la carte des Étoiles, il y a 8 étoiles et pas 9 parce que cela signifie ceci ou cela ou que la couleur bleue dans ce petit coin là-bas, et pas dans celui-ci a une importance capitale.
Oui c’est bien beau.
On peut étaler une, deux, ou dix cartes et se lancer dans un tirage très sophistiqué comme le Tirage en Croix Celtique d’Arthur Edgar Waite.
Mais si depuis le départ, la question est aussi mal posée que dans les 3 exemples ci-dessus, les réponses obtenues n’apprendront rien de bien intéressant.
Il y a de nombreuses règles et conseils à suivre pour formuler une question correcte et pour diviser une question complexe en plusieurs sous-questions.
J’en parle abondamment dans toutes les formations que j’anime et c’est ce que je transmets au futurs praticiens que je coache…
Ces mots-valises ne veulent rien dire : cessez de les employer !
Dans les 3 exemples cités au-dessus, ce qui ne va pas en premier lieu, c’est l’utilisation de ces mots-valises qui ne veulent pas dire grand-chose :
Bon / mauvais
Bien / mal
Positif / négatif
Heureux / malheureux
Etc.
Ces termes complètements subjectifs sont des fourre-tout et vous devriez les bannir de votre vocabulaire.
Un praticien qui répond :
« Oui oui votre relation va très très bien marcher. »
donne une réponse vague, floue, imprécise.
De quoi parle-t-on ?
Du désir des deux partenaires ?
Des sentiments de l’un ?
Des sentiments de l’autre ?
Qu’est-ce que cela veut dire une relation qui marche bien ?
Chacun peut avoir sa définition.
Est-ce la promesse d’un mariage ?
Ou simplement se voir tous les week-ends, en profiter à fond et se dire « à la prochaine » chaque lundi matin parce qu’on ne supporte pas que l’autre soit sous le même toit plus de 48h ?
Un praticien doit être précis, spécifique, pointu et expliquer ce qui, selon lui, se joue dans la relation entre les deux partenaires.
Ces mots que l’on retrouve beaucoup dans la bouche des praticiens débutants entretiennent des réponses fragiles et incertaines.
Mais alors comment faire ?
Regardez comment je transforme ces 3 questions et pourquoi je le fais :
« Mon projet de chambre d’hôte va-t-il bien marcher ? »
Le consultant a bien le droit de poser cette question, bien évidemment.
En revanche, en tant que praticien je reformule la demande en plusieurs questions :
1. « Quelle carte représente mon consultant par rapport à son projet ? » et je tire une carte qui me renseigne sur les capacités réelles de celui-ci à tenir des chambres d’hôte.
2. « Comment va évoluer mon consultant par rapport à ce projet ? » et une deuxième carte me donne cette fois la manière dont le consultant prend en main ce projet.
3. « Quelle carte représente le projet dans un an ? » et je tire une troisième carte pour découvrir où le projet en sera dans un ans et détecter ainsi.
Avec un tirage comme celui-ci, je vois instantanément si le projet voit le jour ou pas, où il en est dans un an et pourquoi.
Si ça ne fonctionne pas ou si c’est simplement mitigé, je verrai pourquoi avec les deux premières cartes.
« Serais-je encore malheureuse avec Jean-Pierre l’année prochaine ? »
Pour cette question, le problème est encore pire car celle-ci est tournée de manière « négative ». Ce que désire la consultante, c’est être heureuse avec Jean-Pierre bien évidemment. Dans ce cas le mot « malheureuse » ne devrait même pas être présent dans la question…
Pour répondre concrètement, je poserais une succession de question en tirant à chaque fois seulement une carte :
1. « Comment sont les sentiments de Jean-Pierre aujourd’hui pour ma consultante ? »
2. « Quel carte représente le désir de Jean-Pierre pour ma consultante ? »
3. « Comment Jean-Pierre se projette dans sa vie en général ? »
4. « Comment Jean-Pierre envisage sa relation avec ma consultante ? »
C’est l’enchainement des réponses qui me donnera une petite idée de ce que Jean-Pierre a vraiment dans le crâne et dans le coeur vis-à-vis de ma consultante.
Ensuite, à elle de se positionner en fonction de ce qui lui est dit.
On peut évidemment aller plus loin et étudier plus précisément la relation et regarder ce qui se joue en elle par rapport à lui mais rien que ces 4 premières questions peuvent permettre de comprendre la relation et d’aider correctement la consultante.
« Est-ce que c’est positif pour moi de déménager à Paris ? », ce qui ne va pas, c’est ce qui est sous-entendu par le terme « positif ».
Qu’est-ce que cela veut dire ? C’est ça qui est vague et imprécis. Tout dépend de ce que attend ou espère le consultant…
Ce que l’on peut demander c’est quelque chose comme :
« Comment s’épanouira le consultant, une fois installé à Paris ? »
On peut comparer avec une seconde question s’il ne déménage pas :
« Comment s’épanouira le consultant en restant vivre là où il est ? »
Pour aller plus loin, on pourrait aussi enchainer plusieurs questions mieux ciblés comme :
1 « Comment s’épanouira le consultant au niveau professionnel, une fois installé à Paris ? »
2 « Comment s’épanouira le consultant au niveau affectif, une fois installé à Paris ? »
3 « Comment s’épanouira le consultant au niveau social, une fois installé à Paris ? »
4 « Comment s’épanouira le consultant au niveau financier, une fois installé à Paris ? »
L’enchainement des réponses devrait alors donner de manière automatique un bon aperçu de ce que ça fait pour lui, de s’installer à Paris et pour quelle raison : pro, perso, amicale ou argent…
Ce qu’il faut retenir ici est le fait d’éviter dans vos réponses de vous contenter de réponses comme : « oui c’est positif » ou bien « non c’est négatif », « oui ça va marcher », « non ça ne va pas marcher »…
Ce sont des réponses fermées, binaires et caricaturales basées sur une représentation de la vie en « bien » et en « mal », héritée par des siècles de judéo-christianisme qui n’avaient que ces mots-là à la bouche.
C’est bon maintenant !
Sortez-en.
Ayez une maturité plus forte que celle de vos consultants qui ont bien le droit, c’est vrai, de se demander si c’est « bien » ou « mal » de faire ceci ou cela.
Mais vous, dans vos réponses, soyez au dessus de ce genre de représentations et donnez des réponses plus étoffées, plus intelligentes et au final plus inspirantes.
C’est comme cela que vous vous distinguerez des praticiens moyens qui donnent des réponses floues, imprécises, qui n’apprennent rien…
Ce simple conseil aujourd’hui peut littéralement vous faire progresser dans votre manière d’utiliser votre support .
Et comprenez bien que ce n’est pas une question de connaître ou de ne pas connaître parfaitement votre support…