Prémonitions : pourquoi elle ne voit que des choses négatives ? [EXPLICATIONS]
Aujourd’hui, je vous raconte l’histoire de Myriam : de la voyance s’est brutalement immiscée dans sa vie à la suite d’un accident de la route.
Je l’ai rencontré lorsqu’elle est venue se former en individuel pour maîtriser et comprendre ce qui lui arrivait.
Voyance et Intuition n’étaient pour elle que des mots étrangers jusqu’à ce qu’elle se mette à « voir » sans rien avoir demandé, toutes sortes de situations… mais uniquement des situations négatives.
Comment et pourquoi, c’est ce que je vous explique dans cet article.
Myriam a eu un accident de voiture à l’âge de 20 ans.
Un accident très grave puisque son père, au volant du véhicule et sa mère assise à côté sont décédés sur le coup. Un véhicule à contre-sens sur l’autoroute A1, ça ne pardonne pas. Une horreur, un drame terrible qui vous change à jamais…
Myriam a été la seule survivante !
3 jours de coma, 6 mois de rééducation et 10 années de deuil.
Un choc.
10 ans plus tard, Myriam s’est reconstruite. Elle travaille dans une agence immobilière et est amoureuse. L’accident semble un souvenir bien pâle, enfin se dit-elle, sa vie est tournée vers l’avenir.
Un matin, alors qu’elle attend le bus comme d’habitude, elle a l’impression que la petite dame qui attend à côté d’elle va rater la marche en grimpant dedans.
Myriam se dit qu’elle divague.
Le bus arrive. Il est bondé, des passagers descendent. L’un d’eux bouscule la dame qui vacille et tombe sur le trottoir heureusement rattrapée par un monsieur derrière.
Coïncidence se dit Myriam…
Quelques jours plus tard, elle déjeune avec une collègue chef d’agence qui lui parle de ses prochaines vacances avec son fiancé. Dans 3 semaines, ils partent en Écosse et recherchent un logement bon marché à coté d’Edimbourg pour limiter les dépenses car ils économisent pour leur prochain mariage.
Myriam a une sensation bizarre. Elle a l’impression que son amie parle dans le vide et perd son temps car ce voyage ne se fera jamais.
Étrange.
Elle ne sait dire pourquoi et se persuade qu’elle s’invente des histoires.
Une semaine passe et sa collègue lui apprend que sa future belle-mère est tombée malade.
Elle va se faire opérer.
Une tumeur apparemment…
Le voyage est annulé.
Quelques semaines plus tard la maman récupère : elle est sortie d’affaire, ouf !
Sauf que depuis tout ce temps, l’amie de Myriam s’est mariée et n’a finalement jamais mis les pieds en Écosse. Même le voyage de noces fut organisé ailleurs…
Une autre fois, Myriam fait des courses dans un supermarché du quartier où elle travaille.
Il y a du monde à la caisse et Myriam à côté de son petit caddie à roulettes rêvasse dans la file d’attente.
Derrière elle, un monsieur feuillette un des journaux en vente à l’avant de la caisse.
Soudain, elle a l’impression qu’un jour on va parler de quelque chose de grave à propos des journaux. Un sentiment profond s’installe en elle alors qu’elle dépose ses achats sur le tapis de caisse : « des gens peuvent-ils mourir parce qu’ils sont journalistes ? »
Pourquoi cette idée bizarre lui vient, alors qu’elle ne lit aucun journaux. Cette pensée ne la quittera qu’après plusieurs heures… jusqu’au lendemain !
Ce jour au supermarché, Myriam s’en souviendra toute sa vie : mardi 6 janvier 2015.
Le lendemain vers 11h, vous vous en souvenez peut-être, les frères Kouachi pénètrent dans la rédaction du journal Charlie Hebdo et tuent onze personnes, dont huit membres de la rédaction en pleine réunion de travail.
Myriam avait 32 ans à l’époque et elle m’a raconté ses prémonitions quelques mois après ce drame.
Des anecdotes comme celles-ci, Myriam en vit régulièrement. Selon elle, cela a commencé quelques années après son accident de voiture, quand elle a commencé à reprendre une vie normale.
Je la crois parce qu’elles m’en racontent plusieurs, qui ne s’inventent pas, qu’elle ne cherche absolument pas d’attention et qu’elle est bien plus perturbée de vivre ces phénomènes.
Je la rassure car ce qu’elle vit est en fait courant : de nombreuses personnes survivantes à des drames traumatisants (accidents, agressions, chocs divers physiques ou psychologiques) se retrouvent quelques années plus tard avec des intuitions sauvages.
Comme si l’ébranlement vécu par le choc avait laissé des failles dans la conscience, permettant à des informations de s’y glisser facilement.
Mais pourquoi toujours des drames et des horreurs ?
À la suite d’un choc, souvent physique mais surtout émotionnel, des gens se mettent à percevoir des infos d’une grande justesse…
Des infos se présentent de manière « sauvage », à des moments insolites et souvent reliés à quelque chose de grave, de dur ou de triste.
Cela se manifeste par des pensées qui jaillissent comme sorties de nulle part et qui trouvent un écho d’une grande signification dans la vie ensuite.
Et bien que cela paraisse un phénomène exceptionnel, ce genre de témoignage est courant !
Des gens me témoignent de ce type de vécu chaque semaine. On peut parfois appeler cela des « expériences exceptionnelles ».
La question aujourd’hui n’est pas de savoir pourquoi cela se produit mais pourquoi cela est systématiquement en lien avec des choses graves et douloureuses ?
Il y a pour cela deux explications :
1/ les évènements dramatiques et les situations graves sont objectivement plus attirants que les autres.
Les émotions de tristesse, de colère ou de peur vécues par des individus (proches ou non) dans des situations particulières sont ce qu’il y a de plus détectable par l’intuition… même inconsciente.
Imaginez une nuit obscure, noire et sans pleine lune. Au loin, là bas, des gyrophares dans tous les sens : vous les repérez immédiatement. Même en plein jour d’ailleurs…
La capacité de voyance détecte de la même façon ce qui est dramatique et dangereux.
Et même si vous voulez les ignorer, ce n’est pas possible…
2/ Notre attention est captée par ce qui est dangereux, violent ou dramatique
C’est un fait établi. Pour survivre, nos ancêtres préhistoriques se sont développés en étant sensible au danger… pour pouvoir réagir et s’échaper.
Un fauve qui passe à 500m et qui risque d’attaquer « attire » l’attention bien davantage qu’un inoffensif plan de manioc.
En neuroscience cela est connu comme le biais de négativité (https://en.wikipedia.org/wiki/Negativity_bias) .
Comme nos ancêtres, nous sommes restés naturellement « curieux » de ce qui est une menace pour notre survie comme un danger ou une une situation grave.
C’est ce biais cognitif qui provoque les ralentissements sur l’autoroute lorsque tout le monde veut voir l’accident sur la file de gauche, voir s’il y a du sang, voir s’il y a des morts.
C’est bien cela qui rassemblait aussi les foules pour assister aux exécutions publiques : de véritables spectacles où on se pressait de bon matin pour ne rien louper des gestes du bourreau.
Et c’est encore cela qui fait les succès d’audience des chaines infos quand il se passe une catastrophe.
Vous le savez, les meilleures histoires sont celles dans lesquelles se déroulent des drames !
Un film dans lequel il n’arrive rien de grave aux héros ne peut tout simplement pas exister : les producteurs refusent de tourner un film ennuyeux.
Ce que vit Myriam en ne percevant intuitivement que des drames est en vérité assez classique.
Les personnes qui découvrent leur capacités de perception à la suite d’un choc se retrouvent souvent dans cette situation, et soumise de manière inconscience au biais de négativité.
C’est normal.
Pour en sortir et devenir sensible à des choses plus « positives », il faut prendre conscience de l’attirance automatique et inconscient des émotions « négatives ».
Ensuite il faut travailler sur soi et par exemple, se fixer chaque jour l’intention de percevoir des situations et des évènements reliés à des émotions « positives ».
Car les émotions positives attirent elles-aussi de la même façon. On peut « se programmer » pour être sensible aux 2 !
Myriam a travaillé sur elle, et il y a quelques temps, elle m’a raconté qu’elle avait perçu avant même qu’elle ne le sache… que sa soeur était enceinte…
Les heureux évènements se détectent eux aussi…
Et vous ? Avez-vous déjà, comme Myriam, été coincé.e par des perceptions uniquement de situations dures et douloureuses ?
Merci d’avoir lu jusque là .
Si vous avez loupé les précédentes Newsletters, vous pouvez toutes les retrouver en cliquant ici : https://www.clevao.com/blog-de-clevao-formations/
Bonne semaine à vous !
Alexis.
Commentaires
Je vous fais part d’une anecdote qui a été le drame de mon adolescence : J’avais 19 ans , un jour de janvier 1989, je prépare un repas chez ma maman et nous parlons des parents de mon petit ami, nous sortons ensemble depuis environ 10 mois. Elle se demande bien à quelle occasion elle va les rencontrer… et moi de répondre, sans réfléchir comme si les mots n’avaient pas été prononcés par moi mais bien de ma bouche et très audiblement : “on les verra à l’enterrement”! Surprise, elle me regarde, marque un temps d’arrêt et me dit : “A l’enterrement de qui?” et là, je la regarde les yeux écarquillés : “Ben, j’en sait rien, c’est sorti tout seul. C’est idiot si quelqu’un meurt, tu ne les rencontreras pas.” 3 mois plus tard, le 18 mars 1989, Eric leur fils , mon petit ami est décédé dans un accident de la route et ce sont ses parents qui sont venus avertir les miens au petit matin. Je n’ai plus jamais connu ce genre de phénomène par contre ce drame à bouleversé ma vie pendant des décennies.