Question de Base : Tirer, Mélanger, Couper ses cartes ? 😖
Vendredi et samedi dernier, j’ai animé un nouveau Stage Tarot !
Une petite quinzaine de passionnés m’ont rejoint à Paris pour s’exercer à l’interprétation du Tarot en réalisant de vrais tirages pour de vraies personnes.
Ils ont découvert, comme tous les autres avant eux, que la difficulté principale du Tarot n’est pas de bien comprendre la signification de chacune des lames, prise une à une.
Bien sûr, c’est important.
Mais ce qui est encore plus important, est de savoir comment poser ses questions, comment les formuler et les « séquencer ».
- Durée de lecture : 1 min
La plupart du temps, les erreurs d’interprétation ou les impossibilités d’interprétations (les tirages incompréhensibles) s’expliquent parce que la question est tout simplement mal posée.
Et c’est aussi parce qu’un problème complexe, ne peut se traiter avec un Tarot que par une succession de questions bien posées avec cohérence et logique.
Et bien sûr, une question = un tirage.
Et donc répondre à un problème complexe implique souvent plusieurs tirages.
Une question que l’on me pose tout le temps.
Parmi les questions qui reviennent fréquemment – et je suis persuadé qu’on va me la poser demain – on me demande souvent :
« Faut-il brasser ses cartes, couper, mélanger ? Et aussi quelle main utiliser ? »
Il faut dire que les théories sur le sujet, on peut en lire des tonnes. Et certaines sont contradictoires.
C’est normal : il n’y a aucune vérité sur le sujet.
Parce qu’en matière de techniques divinatoires, nous sommes dans un art et pas dans une science.
Ce qui est pénible avec ça – et je vous invite à avoir l’esprit critique – c’est lorsque vous lisez ou entendez quelqu’un asséner avec force et passion qu’il faut utiliser cette main-ci et surtout pas celle-là, mélanger comme ceci et pas comme cela, que les énergies doivent être brassées et non coupées…
Tout cela est gentillet mais ce n’est pas ce qui fait un bon praticien.
Vous savez, les supports divinatoires, que vous les tiriez avec la main gauche, le pied droit, le nez, ou ce que vous voulez, ils s’en contrefichent.
Ces règles méthodologiques ont pour la plupart été mise en oeuvre au cours de l’histoire. Beaucoup au XIXème, principalement pour ordonner et mettre de la raison et de la respectabilité dans l’action « irrationnelle » et mal jugée qu’est la divination.
Depuis toujours la divination repose sur un ensemble de conventions. Des conventions d’usage souvent héritées d’expériences multiples peu à peu constituées en règles. Ainsi l’envol d’oiseaux vers le levant devient-il un pronostic plus avantageux que lorsqu’ils s’élèvent vers le couchant…
Au XIXème des tarologues à la mode préconisent d’utiliser la main gauche.
Parce qu’on croyait que la main gauche était reliée directement au coeur.
C’est pour cette raison aussi que l’on porte son alliance à cette main.
Puis on a dit qu’elle était la main intuitive en opposition à la main droite, logique et rationnelle… quand on a découvert que chaque hémisphère avait un peu sa fonction (créativité / raisonnement ce qui tend à être remis en question aujourd’hui d’ailleurs)
« Toujours mélanger dans le sens des aiguilles d’une montre »
« Couper sans regarder la coupe »
« Choisissez vos cartes la main gauche »
« Ne laissez jamais vos cartes au soleil et ne les tirez jamais le lundi car elles mentent »
Évidemment, il n’y a rien de vrai là dedans.
En revanche ce qui est vrai est qu’il est avantageux d’avoir un procédé personnel et de toujours le respecter.
Que chacun établisse ses propres règles devrait, en vérité, être la seule règle.
Car ce qui compte est l’intention que l’on y met : le sentiment de « faire juste » et de « juste faire » ce qu’il convient.
Peu importe la méthode, peu importe la main, peu importe que l’on coupe ou pas, que l’on brasse, que l’on mélange, que l’on allume une bougie, que l’on se signe ou que sais-je.
Si la divination est réalisée avec sincérité et justesse, c’est-à-dire l’acte de poser la question et de piger quelques cartes en considérant qu’elles sont la réponse, alors, la magie de la divination opère.
Quelle que soit la manière d’avoir tiré, les cartes sorties répondront.
Vous aussi, trouvez ce qui est juste pour vous .
Soyez inventif, trouvez ce qu’il y a de mieux, de parlant, de vrai.
Votre vérité est la seule qui compte.
Une anecdote que je raconte souvent : il y a une quinzaine d’années, une stagiaire m’expliquait une drôle de convention.
Après avoir posé sa question au Tarot, elle se mettait debout, jetait en l’air au dessus de sa tête ses lames majeures et récupérait par terre, vers ses pieds, celles tombées et tournées face à elle. Il pouvait y avoir une, deux, cinq ou dix cartes : elles formaient une réponse…
Amusant non ?